Micro-entreprise (encore appelée auto-entreprise) ou SASU, vous ne savez pas quel statut choisir pour votre activité ? Il faut dire que les deux ont leurs atouts et leurs limites. Et surtout, ce choix va considérablement influencer la trajectoire de votre entreprise. C'est une décision à ne pas prendre à la légère !
Pour vous aider à y voir plus clair et à faire le bon choix, nous avons réalisé un guide sur ces deux statuts privilégiés des entrepreneurs solo. Dans cet article vous trouverez :
🔍 Un comparatif détaillé des caractéristiques clés de la micro-entreprise et de la SASU
💸 Une analyse des régimes fiscaux et sociaux de chaque statut (avec des exemples chiffrés)
🔧 Les possibilités d'évolution et les démarches pour passer d'un statut à l'autre
❓ Les questions incontournables à se poser avant de trancher
🚦Un simulateur interactif pour vous aider à faire le bon choix entre micro-entreprise ou SASU
Notre objectif : vous donner tous les éléments pour choisir le statut qui correspond vraiment à vos besoins et à vos ambitions. Parce qu'on le sait, créer son entreprise c'est déjà un sacré défi. Alors autant mettre toutes les chances de son côté en optant pour le bon régime juridique !
Micro-entreprise ou SASU, vers quel statut allez-vous pencher après la lecture de cet article ? La réponse dans quelques minutes...
Micro-entreprise ou SASU : en résumé
Pas envie de tout lire ? Voici les principales infos à retenir pour vous aider à choisir entre la micro-entreprise ou la SASU :
🚀 La micro-entreprise, c'est le statut idéal pour démarrer simplement et tester son activité sans trop de contraintes administratives et comptables.
🎯 La SASU, c'est le choix numéro 1 pour les entrepreneurs qui ont des ambitions de développement et qui veulent une structure plus robuste et crédible.
💸 Côté fiscal, la micro-entreprise est soumise à l'impôt sur le revenu avec un abattement forfaitaire sur le CA. La SASU, elle, relève de l'impôt sur les sociétés (sauf option contraire les 5 premières années).
🩺 Pour les cotisations sociales, la micro a un régime ultra simplifié avec des taux forfaitaires selon l'activité. En SASU, le dirigeant a le statut d'assimilé salarié et cotise sur sa rémunération.
🛡️ Depuis 2022, micro-entrepreneurs et dirigeants de SASU bénéficient d'une vraie protection de leur patrimoine perso en cas de dettes professionnelles.
📈 L'évolutivité, c'est le gros point faible de la micro qui reste figée dans le temps. La SASU, à l'inverse, offre une grande souplesse pour faire entrer de nouveaux associés et grandir.
Enfin, voici un tableau comparatif qui résume les principales différences entre micro-entreprise et SASU :
Critères | ||
---|---|---|
Règime juridique | Entreprise individuelle | Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (c'est une SAS perso) |
Résponsabilité | Limitée au patrimoine professionnel depuis 2022. (💡le patrimoine perso est protégé) | Limitée aux apports, sauf faute de gestion |
Régime fiscal | Impôt sur le revenu avec abattement forfaitaire sur le CA (de 34 % à 71 %) Possible d'opter pour la TVA | Impôt sur les sociétés au taux fixe de 25% (option IR possible) Possible d'opter pour la franchise en base de TVA |
Régime social | Travailleur Non Salarié (TNS) | Assimilé salarié pour le dirigeant, cotisations sur la rémunération (environ 80% du montant net) |
Plafonds de chiffre d'affaires | Plafonds :
| Pas de plafond |
Possibilité de déduire les charges du chiffre d'affaires | Non | Oui |
Comptabilité | Simplifié (livre des recettes, factures...) | Obligatoire et plus complexe (bilan, compte de résultat et liasse fiscale) |
Activités interdites |
|
|
Possibilité d'évolution | Limitée (il faut créer une nouvelle société) | Oui |
👉 L'essentiel est là, mais n'hésitez pas à parcourir l'article complet pour approfondir chaque point. Et surtout, n'oubliez pas qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais choix entre micro-entreprise et SASU. Tout dépend de votre situation, de vos objectifs et de votre vision entrepreneuriale !
🚦 Micro-entreprise ou SASU : faites le test !
Pour aller encore plus loin et vous aider à trancher entre micro-entreprise et SASU, nous avons conçu un simulateur interactif.
Répondez aux questions et découvrez instantanément quel régime est fait pour vous !
Vous avez fait votre choix entre micro-entreprise et SASU ?
Parfait ! Mais gardez à l'esprit qu'il est toujours possible de changer de statut en cours de route si votre activité évolue.
Micro-entreprise et SASU : deux univers bien distincts
Avant de se plonger dans les détails, commençons par un tour d'horizon des caractéristiques principales de ces deux statuts. Parce que même s'ils permettent tous les deux d'entreprendre en solo, la micro-entreprise et la SASU sont deux mondes à part.
La micro-entreprise : simplicité et régime allégé
👉 La micro-entreprise, c'est le statut idéal pour tester une activité ou se lancer sans trop de complications. Avec des formalités de création réduites au minimum et une gestion administrative simplifiée, c'est le régime de prédilection des entrepreneurs qui veulent se concentrer sur leur coeur de métier.
Les avantages de la micro-entreprise :
- Des démarches de création rapides
- Pas de capital minimum à apporter
- Une comptabilité ultra simplifiée (pas de bilan ni de compte de résultat ou encore de liasse fiscale)
- Un régime fiscal avantageux avec des abattements forfaitaires selon l'activité
- Des cotisations sociales calculées uniquement sur le chiffre d'affaires encaissé
- Possibilité d'opter pour la TVA (voir notre guide complet sur la TVA en tant qu'auto entrepreneur)
Mais attention, la micro-entreprise a aussi ses limites :
- Des seuils de chiffre d'affaires à ne pas dépasser (77 700 € pour les prestations de services, 188 700 € pour les activités de vente)
- L'impossibilité d'avoir des associés
Notre avis : la micro-entreprise c'est la solution clé en main pour démarrer rapidement et simplement, mais elle peut vite devenir étroite si votre activité décolle.
La SASU : la société unipersonnelle taillée pour l'ambition
👉 La SASU, c'est le statut sur-mesure pour les entrepreneurs qui ont des projets de développement. Plus complexe à créer et à gérer qu'une micro-entreprise, elle offre en contrepartie une vraie crédibilité et une protection optimale du patrimoine personnel.
Les avantages de la SASU :
- Une grande souplesse dans la rédaction des statuts et le fonctionnement
- La possibilité de lever des fonds et de faire entrer des investisseurs au capital
- Pas de plafond de chiffre d'affaires
- Pas d'obligation de s'endetter personnellement
- Un statut plus valorisant pour traiter avec des grands groupes
Les inconvénients de la SASU :
- Des formalités de création plus longues et coûteuses (statuts, annonces légales, apports en capital...)
- L'obligation de tenir une comptabilité d'engagement (bilan, compte de résultat, annexes...)
- Les frais de gestion plus élevés qu'en micro-entreprise (expert-comptable, commissaire aux comptes...)
Notre avis : La SASU est le statut idéal pour construire une entreprise solide et durable, quitte à y consacrer un peu plus de temps et de budget pour la créer.
💡 Bon à savoir : Vous pouvez créer vous-même votre SASU ou micro-entreprise sur l' INPI ou vous pouvez déléguer la création à des professionnelles comme des plateformes juridiques en ligne. Nous avons réalisé un comparatif des principales plateformes de création d'entreprise en ligne.
Vous l'aurez compris, micro-entreprise et SASU répondent à des besoins et des profils bien différents. D'un côté la facilité et la légèreté, de l'autre la robustesse et la crédibilité.
Mais ce n'est pas le seul élément de comparaison entre ces deux statuts. Loin de là ! Dans la partie suivante, nous allons passer au crible leurs différences en termes de fiscalité et de cotisations sociales. Deux domaines où les écarts peuvent être considérables.
Comparatif approfondi micro-entreprise vs SASU
Maintenant que nous avons une vue d'ensemble des spécificités de chaque statut, entrons dans le vif du sujet avec une comparaison détaillée de la micro-entreprise et de la SASU.
Au programme, un décryptage complet de leurs régimes fiscaux et sociaux, mais aussi un point sur la protection du patrimoine et les possibilités d'évolution. De quoi vous aider à y voir plus clair entre ces deux poids lourds du monde de l'entrepreneuriat.
🔎 Fiscalité : le match IR vs IS
En matière d'impôts, la micro-entreprise et la SASU jouent clairement dans deux catégories différentes. Leur mode d'imposition n'a rien à voir, et cela peut avoir un impact considérable sur votre trésorerie.
La micro-entreprise.
En optant pour ce régime, vous serez automatiquement soumis à l'impôt sur le revenu (IR).
Concrètement, votre chiffre d'affaires sera imposé directement sur votre déclaration de revenus personnelle, après application d'un abattement forfaitaire pour frais.
Le taux d'abattement varie en fonction de votre activité :
- 71% pour les activités d'achat-revente et de fourniture de logement
- 50% pour les prestations de services BIC et activités artisanales
- 34% pour les professions libérales et les prestations de services BNC
Par exemple, si vous êtes consultant et que vous réalisez 30 000 € de CA sur l'année, seuls 19 800 € (30 000 € x 66%) seront soumis à l'impôt sur le revenu.
Votre revenu imposable sera ensuite ajouté à vos autres revenus éventuels, puis soumis au barème progressif de l'IR. Un système plutôt avantageux si vos charges réelles sont inférieures à l'abattement forfaitaire.
Vous pouvez aussi choisir le versement libératoire de l'impôt sur le revenu.
Cela vous permet de payer chaque mois ou trimestre votre impôt en même temps que vos cotisations sociales, en appliquant un taux forfaitaire à votre CA :
- 1 % pour les entreprises de vente ou de fourniture de logement ;
- 1,7 % pour les entreprises réalisant des prestations de services ;
- 2,2 % pour les titulaires de bénéfices non commerciaux.
Pour en bénéficier, vous devez remplir plusieurs conditions :
- Avoir un revenu fiscal de référence N-2 inférieur à 27 478 € par part
- Être à jour de vos obligations fiscales et sociales
La SASU
Du côté de la SASU le régime fiscal de droit commun est l'impôt sur les sociétés (IS). C'est la société qui est imposée sur son bénéfice (et non l'entrepreneur en direct), après déduction de toutes les charges justifiées.
💡 Bon à savoir : Le taux d'IS est fixe depuis 2022 à 15 % pour la part de bénéfice compris entre 1€ et 42 500 € puis 25 % pour la part au-delà de 42 500 €.
Imaginons que votre SASU réalise 100 000 € de chiffre d'affaires annuel, avec 40 000 € de charges.
Le bénéfice imposable sera de 60 000 €.
L'impôt sur les sociétés sera de 10 750 € (42 500 x 15% + (60 000-42 500)x25%)
Cependant, et c'est un point important, le dirigeant de SASU peut opter pour l'impôt sur le revenu pendant les 5 premiers exercices. Cette option peut parfois être plus avantageuse. C'est le cas par exemple quand vous prévoyez un résultat déficitaire car ce déficit est imputé sur le revenu global de votre foyer fiscal.
Une option à étudier au cas par cas avec votre expert-comptable en fonction de votre situation personnelle.
💡 En résumé, la micro-entreprise est plus avantageuse d'un point de vue fiscal si vos charges sont faibles. Dès que les frais augmentent, l'IS de la SASU devient rapidement plus intéressant.
🛡️ Protection du patrimoine personnel
En cas de problème, la question de la responsabilité du dirigeant et de son patrimoine se pose rapidement. Bonne nouvelle, depuis 2022 et la loi en faveur de l'activité professionnelle indépendante, la protection est quasi équivalente entre micro-entreprise et SASU.
Pour la micro-entreprise, fini le temps où vie pro et vie perso étaient mêlées. Désormais, l'auto entrepreneur a un patrimoine professionnel distinct de son patrimoine personnel. En clair, en cas de dettes, seuls les biens nécessaires à l'activité peuvent être saisis. Une avancée majeure.
Quant à la SASU, elle offre aussi une protection efficace en limitant la responsabilité financière du dirigeant aux apports. Les créanciers ne peuvent pas se payer sur son patrimoine perso, sauf en cas de faute de gestion caractérisée.
🩺 Cotisations sociales et rémunération : des différences notables
Le montant et le calcul des cotisations sociales sont un autre point de divergence entre micro-entreprise et SASU. Des différences qu'il faut avoir en tête, car elles peuvent peser lourd dans votre budget.
La micro-entreprise
💡 Bon à savoir : Une réforme visant à augmenter la couverture retraite des auto-entrepreneur BNC est passée le 1ier juin 2024. Cette réforme entraîne une hausse des cotisations sociales des auto-entrepreneurs en BNC.
En micro, les cotisations sont calculées sur une base forfaitaire en fonction du chiffre d'affaires (et non sur le bénéfice). Les taux de cotisations varient en fonction de votre activité :
Elles sont payées mensuellement ou trimestriellement en fonction de votre CA réel. Si votre chiffre d'affaires est nul, vous n'aurez donc aucune cotisation à verser.
La SASU
En SASU, c'est plus complexe. En tant que dirigeant, vous aurez le statut d'assimilé salarié et serez rémunéré (sauf si vous ne vous versez aucune rémunération).
Sur cette rémunération, seront prélevées les cotisations salariales et patronales (comme pour un salarié classique), pour un total d'environ 80% du salaire net (du montant que vous allez percevoir sans prendre en compte l'impôt sur le revenu).
Ce salaire net est ensuite soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu.
👉Un coût non négligeable mais qui ouvre droit à une vraie protection sociale mais pas à l'assurance chômage (contrairement à ce qu'on peut parfois entendre).
Mais cette rémunération "classique" n'est pas le seul moyen de se rémunérer en SASU. L'actionnaire unique peut décider de distribuer le bénéfice net (c'est-à-dire le bénéfice après paiement de l'impôt sur les sociétés vu plus haut) sous forme de dividendes.
Ces dividendes sont soumis à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux (CSG + CRDS) selon l'une des deux méthodes suivantes :
- la flat tax à 30 % (17,2 % de prélèvements sociaux et 12,8 % d’IR) ;
- 17,2 % de prélèvements sociaux puis le barème progressif de l’IR avec abattement de 40 % du bénéfice net.
Pour conclure cette section sur la rémunération en SASU, il est important de souligner un dernier point qui est pour nous important de prendre en compte :
En SASU, il n'est pas nécessaire de retirer de l'argent de votre entreprise pour le réinvestir dans d'autres projets. Vous avez la possibilité de réaliser des investissements directement par le biais de votre SASU. De plus, vous pouvez également envisager la création d'une holding ou d'une filiale pour effectuer ces investissements.
Ces démarches peuvent être complexes. Nous vous recommandons donc de consulter un expert-comptable ou un fiscaliste pour obtenir des conseils personnalisés et adaptés à votre situation.
💡 Côté rémunération justement, la SASU offre plus de souplesse avec la possibilité de combiner salaires et dividendes pour optimiser la fiscalité. En micro, vous ne pouvez vous verser que des "prélèvements personnels", dans la limite de votre trésorerie disponible.
🔮Évolutivité du statut : pensez à long terme !
On l'a vu, micro-entreprise et SASU ne sont pas logées à la même enseigne en termes de développement.
L'un des gros points faibles de la micro entreprise, c'est son côté figé. Impossible d'avoir des associés ou d'évoluer vers une autre forme de société sans procéder à une cessation d'activité.
La SASU, elle, est conçue pour grandir. Vous pouvez facilement faire entrer de nouveaux associés au capital et transformer votre SASU en SAS pluripersonnelle. De quoi voir plus loin si vos ambitions dépassent le simple auto-entrepreneuriat.
Cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas passer de la micro à la SASU. C'est même un schéma classique quand l'activité se développe et nécessite une structure plus robuste. Mais il faut avoir conscience que cela implique de mettre un terme à sa micro pour repartir de zéro avec une nouvelle société.
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour comparer la micro-entreprise et la SASU sur les points clés : fiscalité, protection du patrimoine, cotisations sociales, évolutivité...
De quoi nourrir votre réflexion pour choisir le bon statut. Justement, dans la partie suivante, on vous propose une liste de questions à se poser pour savoir vers quel régime s'orienter.
Choisir entre micro-entreprise ou SASU : les questions à se poser
Nous y voilà, le moment fatidique du choix entre micro-entreprise et SASU. Une décision importante qui ne doit pas se prendre à la légère.
Plutôt que de vous influencer dans un sens ou dans l'autre, nous vous proposons une série de questions pour vous aider à y voir plus clair.
Quel est votre niveau de chiffre d'affaires prévisionnel ?
C'est LA question numéro 1 à se poser.
Car si votre activité a vocation à générer rapidement un CA important (supérieur à 77 700 € HT pour les prestations de services ou 188 700 € HT pour de la vente), la micro-entreprise ne sera pas viable très longtemps. Il vaudra mieux opter directement pour une SASU et ses seuils illimités.
Quelle est la part de vos charges dans votre chiffre d'affaires ?
Autre point crucial : votre niveau de charges.
Si vous avez peu de frais (pas de local, peu d'investissements...), la micro-entreprise et son régime fiscal avantageux seront intéressants.
Mais si vos charges sont importantes, la SASU et sa possibilité de déduire les frais réels seront plus adaptées.
Envisagez-vous de solliciter un financement bancaire ou des investisseurs ?
Si vous avez besoin de capitaux externes pour lancer votre projet (achat de matériel coûteux, embauche de salariés...), le statut de micro-entrepreneur risque de vous freiner.
Les banques et les investisseurs sont souvent réticents à financer une micro-entreprise, jugée peu crédible et pérenne.
Avec une SASU, vous pourrez plus facilement emprunter ou ouvrir votre capital. Si la question du financement est cruciale, mieux vaut opter directement pour la SASU.
Envisagez-vous de cumuler votre activité avec les allocations chômage ?
Si vous êtes au chômage et que vous souhaitez créer votre entreprise tout en conservant vos droits, le choix du statut est crucial.
En optant pour la micro-entreprise, vos allocations seront automatiquement réduites en fonction de votre chiffre d'affaires. Pour rentrer dans le détail, vous puvez lire notre article sur le cumul Auto-entrepreneur et chômage.
Avec une SASU, vous pouvez au contraire percevoir votre chômage à taux plein et moduler votre rémunération (en vous versant un salaire modeste et en complétant avec des dividendes, par exemple). Un avantage non négligeable pour sécuriser vos revenus le temps que votre activité décolle !
Quel est votre besoin de piloter votre rémunération et d'optimiser votre situation fiscale ?
Votre statut juridique conditionne votre façon de vous rémunérer et votre niveau d'imposition.
En micro-entreprise, vous ne pouvez vous verser que des "prélèvements personnels", sans grande marge de manœuvre. Vous êtes imposé automatiquement sur votre chiffre d'affaires déduction faite de l'abattement forfaitaire à l'impôt sur le revenu.
En SASU, vous avez plus de leviers pour optimiser votre rémunération et votre fiscalité, en mixant par exemple salaire et dividendes.
Idéal si vous avez besoin de vous constituer un "matelas financier" ou de faire des investissements avec votre société !
Quel est votre niveau de tolérance aux démarches administratives ?
C'est un aspect à ne pas négliger : la micro-entreprise et la SASU n'impliquent pas du tout le même degré de formalisme.
Si vous optez pour la micro entreprise, vous pouvez gérer vous-même votre structure très simplement, de la création (inscription en quelques clics) à la comptabilité (pas de bilan ni de compte de résultat).
La SASU réclame plus de rigueur : rédaction des statuts, tenue d'une comptabilité complète, relations avec les organismes sociaux...
Si l'administratif vous rebute ou si vous manquez de temps, la micro-entreprise sera plus adaptée. Vous pouvez aussi déléguer en faisant appel à un expert-comptable, mais cela aura un coût.
Avez-vous besoin de crédibilité pour votre activité ?
La question de l'image est importante dans certains secteurs.
Si vous travaillez avec de gros clients, des institutionnels ou à l'international, le statut de micro-entrepreneur peut être perçu comme un manque de solidité. La SASU apportera plus de crédibilité et de confiance.
💡 Bon à savoir : Pour renforcer l'image de votre entreprise, vous pouvez choisir de domicilier votre entreprise à une adresse prestigieuse pour quelque dizaine d'euros par mois à l'aide d'une société de domiciliation.
Quelles sont vos perspectives de développement ?
Pensez dès maintenant à demain !
Si votre projet a une dimension évolutive (embauche de salariés, ouverture du capital...), la SASU est clairement le meilleur choix. La micro-entreprise est davantage adaptée aux activités solo qui resteront à taille humaine.
Quelle est votre situation personnelle ?
Votre régime matrimonial, votre patrimoine, vos autres sources de revenus...
Autant d'éléments personnels à prendre en compte dans le choix de votre régime juridique et fiscal. Un dirigeant de SASU marié avec trois enfants n'aura pas les mêmes paramètres qu'un micro-entrepreneur célibataire. N'hésitez pas à en discuter avec un professionnel du chiffre.
👉 D'autres questions peuvent évidemment se poser en fonction de votre projet (nombre d'associés, secteur d'activité...). Mais ces interrogations constituent une excellente base de réflexion pour orienter votre choix entre micro-entreprise et SASU. L'important est de prendre le temps de bien définir vos besoins et vos priorités pour sélectionner le bon statut.
Passage d'un statut à l'autre : les possibilités et les démarches
Vous avez opté pour la micro-entreprise ou la SASU mais votre activité évolue et vous souhaitez changer de régime ? Rien n'est figé !
Il est tout à fait possible de passer d'un statut à l'autre en cours de route, moyennant quelques démarches.
De la micro-entreprise à la SASU : un scénario classique
📈 C'est le cas le plus fréquent : votre activité se développe, votre chiffre d'affaires augmente et vous ressentez le besoin d'adopter une structure plus solide. Passer de la micro-entreprise à la SASU est un classique, mais comment s'y prendre concrètement ?
Tout d'abord, il faut bien comprendre qu'il ne s'agit pas d'une "transformation" à proprement parler.
Juridiquement, vous allez devoir créer une nouvelle société (votre future SASU) et mettre fin à votre activité de micro-entrepreneur.
Les grandes étapes :
- Rédiger les statuts de votre SASU
- Accomplir les formalités de création (dépôt de capital, annonce légale, immatriculation...)
- Opérer le transfert de votre activité (cession du fonds de commerce, transfert des contrats...)
- Résilier votre régime de micro-entrepreneur
Vous pouvez réaliser ces démarches en ligne directement sur le site de l'INPI ou vous faire assister par un expert-comptable ou une plateforme juridique comme LegalPlace ou Legalstart.
Notre avis : Anticipez bien la transition pour éviter toute rupture d'activité. Prévoyez un recouvrement entre la fin de votre micro-entreprise et le début de votre SASU pour assurer la continuité de vos prestations et de votre couverture sociale.
De la SASU à la micro-entreprise : une transition rare et complexe
🔻 Le passage de SASU à micro-entrepreneur est plus atypique.
Il peut survenir suite à une baisse d'activité significative, à une réorientation professionnelle ou à une volonté de simplifier son organisation. Mais la démarche est loin d'être une sinécure.
De fait, il n'existe pas de "transformation" de SASU en micro-entreprise. Il faut purement et simplement dissoudre et liquider sa société avant de se réimmatriculer comme micro-entrepreneur.
Un vrai parcours du combattant qui suppose de :
- Prendre la décision de dissoudre la SASU lors d'une assemblée générale
- Nommer un liquidateur pour mener à bien la fermeture
- Réaliser l'inventaire et établir les comptes de clôture
- Payer les créanciers et les éventuels soldes d'IS et de TVA
- Répartir le boni de liquidation
- Clôturer les comptes bancaires professionnels et résilier les contrats
- Demander la radiation au greffe du tribunal de commerce
- Effectuer une nouvelle déclaration d'activité en micro-entreprise
😖 Autant dire que la démarche est longue, complexe et coûteuse.
Elle suppose aussi de réinjecter les capitaux de la SASU dans la nouvelle micro-entreprise, avec une possible imposition.
Mieux vaut donc être bien sûr de son coup et se faire épauler par des professionnels (expert-comptable, avocat...).
👉 Moralité : s'il est toujours possible de changer de régime en cours de route, mieux vaut bien réfléchir en amont pour choisir le statut le plus pérenne et évolutif possible. Un bon moyen d'éviter les démarches chronophages et les surcoûts !
Les articles à lire sur le thème du choix du statut juridique :
- Portage salarial ou Auto-entreprise (AE) : Le guide pour faire le bon choix
- Entreprise Individuelle (EI) ou Auto-Entrepreneur (AE) : Le guide complet pour faire le bon choix
- Auto entrepreneur et travailleur indépendant : différences ?
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